Cadeaux encombrants

La période de Noël est tout juste passée, avec son cortège de cadeaux. L’échange rituel des présents ne fait pas que des heureux : on se retrouve parfois avec des objets dont on n’a que faire. On risque de se sentir envahi par des choses que nous n’utiliserons pas et qui ne sont pas à notre goût.

Que faire des cadeaux encombrants ?paquets cadeau rouge et blanc

Photo by freestocks.org on Unsplash

Certaines personnes ne s’embarrassent pas de scrupules : ils se précipitent sur Le Bon Coin pour revendre aussitôt ce qu’on leur a donné.

Mais beaucoup d’entre nous hésitent à se débarrasser des cadeaux qu’on leur a faits. Ils préfèrent les garder, de peur de froisser ceux qui les leur ont offerts. Ils se sentent liés à ces objets, comme si le lien avec leurs donateurs en dépendait, comme s’ils craignaient de perdre la relation en éliminant ces choses.

Pourtant, le but premier d’un cadeau est de faire plaisir, et non d’embarrasser celui à qui on l’offre. C’est le geste et l’intention de faire plaisir qui comptent. Si on leur demandait leur avis, les donateurs préfèreraient sans doute que leurs proches se délestent de leurs cadeaux plutôt que de les garder à contre-cœur.

Il n’est pas évident de trouver le cadeau idéal, celui qui correspondra parfaitement aux désirs de la personne. J’ai une amie très douée qui ne se trompe jamais, mais c’est rare. Les ratés sont légions, sans compter que pour certaines personnes les cadeaux ne sont pas la meilleure preuve d’amour possible – les marques d’affection, le temps passé ensemble ou les services rendus étant pour eux supérieurs aux choses matérielles.

Les cadeaux immatériels sont une bonne solution pour éviter ces écueils.

Quand je me décide à me séparer d’un cadeau, c’est soit parce qu’il ne me plaît pas, soit parce que c’est un doublon, soit parce que je n’en ai pas du tout l’usage. Je préfère alors l’éliminer plutôt que de ressentir un sentiment d’agacement à chaque fois que je revois l’objet. Je cours le risque que la personne qui me l’a offert remarque son absence, mais j’estime que notre lien survivra à cela.

Quand on est déjà dans une démarche de tri et d’allègement, mieux vaut se séparer des cadeaux importuns. Mieux vaut se sentir libre d’agir selon son désir : ainsi on est fidèle à soi-même, et fidèle à l’intention du donateur, qui était de faire plaisir.

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