Influer sur son décor, y mettre sa patte, c’est affirmer son individualité et ses goûts.
Image par ErikaWittlieb de Pixabay
Ajouter quelques touches de décoration choisies en conscience permet de singulariser les lieux. En osant se projeter ainsi, on peut mieux se reconnaître dans son habitation, et mieux exprimer qui on est.
Et si l’on est locataire ?
Pour ma part je suis locataire, mais cela ne m’a pas empêchée de m’investir dans mon intérieur. Il est important de faire sien son logis, que l’on soit propriétaire ou non, pour s’approprier les lieux au moins symboliquement. Il s’agit de personnaliser l’espace (sans l’envahir de choses pour autant). Même s’il est interdit de faire des trous dans les murs, il est toujours possible de fixer des images avec du scotch double face.
Pourquoi personnaliser son logement ?
Le bénéfice que l’on peut en tirer est certain. En effet, un logement impersonnel ne racontera rien sur nous, mais aura une influence réelle : il nuira à l’ « individuation » telle que la décrit Carl Gustav Jung. Certains intérieurs ressemblent à des chambres d’hôtel. Les habitants ne donnent rien à voir de leur personnalité. Ceux qui n’osent pas s’exprimer dans leur intérieur risquent de ne pas oser s’extérioriser dans la vie quotidienne. Ainsi, Léo a décoré son intérieur très timidement (pour ne pas dire pas du tout), et c’est un homme très discret et très effacé avec ses semblables.
L’interaction entre l’habitat et ses habitants
On agit sur son environnement, et l’environnement agit en retour sur nous : c’est le principe de l’interdépendance qui régit tout ce qui nous entoure. Plus on s’investit dans son intérieur, plus on aime ce qui nous entoure, mieux on se sent chez soi et en soi. C’est un cercle vertueux. Inversement, moins on éprouve de joie à contempler son logement, moins on éprouve de joie à y vivre. C’est un cercle vicieux. L’environnement dans lequel on vit influe donc sur notre vision du monde et notre façon d’appréhender nos relations avec autrui.
Ne pas affirmer son style, c’est mal connaître ses goûts, et au final mal se connaître et mal s’aimer soi-même. Or, se connaître et s’aimer est essentiel pour entretenir de bonnes relations avec les autres.
