Envie d’harmonie
Je tiens depuis longtemps à l’harmonie de mon chez moi. Je vois ma maison comme un prolongement de ma personne, une coquille chérie sans laquelle je me sens un peu vulnérable. J’éprouve de la gratitude pour ce toit qui m’a servi de terrain de jeu et de base arrière.
J’ai lentement peaufiné mon décor jusqu’à le trouver à mon goût. Certains de mes visiteurs disent s’y sentir mieux que chez eux. Certes, toutes les pièces ne sont pas parfaites, la cuisine reste sombre malgré le jaune vif des murs. La salle-de-bain manque de fenêtres. Mais tel qu’il est, mon intérieur me va à merveille.
Choix des couleurs
J’ai élu avec soin les couleurs qui m’entourent. Dans mon salon, toutes les teintes sont chaudes : elles vont du brun à l’orangé, avec un mur jaune de Sienne pour adoucir et contraster. Cette palette rappelle les années 70 : cela ne me déplaît pas de bouder les couleurs du temps et la mode du gris intégral. Cette tendance à tout grisonner me semble bien refléter la grisaille de l’époque. Pour ma part, je préfère la vibration des couleurs yang. Certaines peintures commencent à se défraîchir, mais je n’ai aucune hâte de changer quoi que ce soit.
Harmonie autour de soi et harmonie en soi
Chaque détail me sourit. Depuis que j’ai emménagé, je n’ai cessé de converser avec mes murs et mes objets. Très tôt j’appris, chez mes parents, qu’on peut dialoguer avec les choses, qu’elles peuvent même suppléer aux relations humaines quand ces dernières font défaut.
Doucement, les lieux ont pris forme. J’y ai mis ma touche pour m’y sentir chez moi. J’ai disposé déci delà mes modelages. J’y ai accroché mes peintures.
A mesure que l’atmosphère de mon logis se réchauffait, ma confiance en moi grandissait. Je me tournais davantage vers les autres. Je ne saurais dire quel fut le rôle exact de mon appartement dans ce processus (a-t-il compté plus ou autant que la sophrologie, le yoga, l’EFT, l’écriture ?). En tous cas j’influais sur lui et il m’influençait en retour.